L’ESP aide le conducteur à garder le véhicule sur la route en freinant une ou plusieurs roues mais contribue également au fonctionnement d’aides à la conduite et à la réalisation de la voiture autonome
Qu’est-ce que c’est ?
Ils se dénomment ESP (Electronic Stability Program), ESC (Electronic Stability Control) ou DSC (Dynamic Stability Control)* et ils font tous référence à la même fonctionnalité. Ce système de stabilisation de trajectoire et d’anti-patinage limite la vitesse du véhicule roue par roue, pour renforcer la sécurité et réduire les possibilités d’accidents. De nombreux dispositifs d’aide à la conduite exploitent aujourd’hui ce fonctionnement positif du freinage.
A quoi ça sert ?
Ces systèmes sont des correcteurs électroniques de trajectoires. Ils agissent sur les freins renforcent l’adhérence du véhicule et limitent les pertes de stabilité sur la route. Leur but est d’assurer une adhérence continue des pneus sur le sol, même si un dérapage est causé par les inerties de masse du véhicule.
Quels véhicules sont concernés ?
Créé en 1990, ce système est devenu obligatoire sur tous les nouveaux modèles commercialisés en Europe à partir du 1er janvier 2012. C’est donc la majeure partie du parc automobile qui en est aujourd’hui équipé. Les véhicules qui reçoivent un régulateur de vitesse actif, une activation du freinage d’urgence, une aide au démarrage en côte ou une stabilisation de traction de remorque (entre autres) ont pour base technique le système ESP.
Comment ça fonctionne ?
L’ESP (Electronic Stability Program, déposé par Bosch) utilise le circuit de freinage hydraulique du véhicule pour ralentir une ou plusieurs roues et ainsi provoquer des efforts sur la voiture dans une direction déterminée par un système électronique qui réagit à des capteurs. Les plus importants sont le capteur de lacet (un gyroscope), un capteur d’angle de braquage du volant, les capteurs de vitesse des roues (capteur d’ABS). Les capteurs de roues indiquent l’état de rotation des roues, le gyroscope fournit la trajectoire suivie par la voiture et le capteur de volant détermine la direction que le conducteur veut donner au véhicule. Si le véhicule sort de la trajectoire demandée, le calculateur commande le freinage d’une (ou plusieurs) roue(s) qui vont rétablir la trajectoire en faisant pivoter la caisse. Le boîtier hydraulique comporte une pompe haute pression (qui génère la pression de liquide dans le circuit de freinage à la place du maître-cylindre) et des clapets qui ouvrent et ferment les circuits de chaque frein.
Ce qu’il faut retenir
Ce système électronique de contrôle de la trajectoire est un dispositif de sécurité, mais son usage autorise de nombreuses fonctions d’aide à la conduite et participera au fonctionnement de la voiture autonome. Très fiable, il nécessite néanmoins un entretien rigoureux du système de freinage via une purge régulière du circuit hydraulique, et l’utilisation d’un liquide spécifique de type « DOT4 » pour l’ESP et l’ABS.
Les avantages
Un organe de sécurité majeur
Sa grande fiabilité
Sa polyvalence
Les inconvénients
Des appellations différentes selon les constructeurs
Une gestion hydraulique et un entretien complexes
Une conduite « assistée » qui modifie les sensations de conduite
* Glossaire
ESP : Electronic Stability Program (déposé par Bosch)
ESC : Electronic Stability Control (déposé par Continental)
DSC : Dynamic Stability Control (déposé par BMW)
VSC : Vehicle Stability Control (déposé par Toyota)
DSTC : Dynamic Stability and Traction Control (déposé par Volvo)
VSA : Vehicle Stability Assist (déposé par Honda)